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  • Post last modified:5 juillet 2022

Oula ! Ce titre fait peur non ?

Prenez des notes et vos livres au chapitre 2. Vous au fond, éteignez vos téléphones.

En fait, ce n’est rien de terriblement ennuyeux, juste quelque chose qui me semblait logique. À savoir que l’on est tous influencés par ce que l’on lit, regarde, écoute. Et que cela peut être transmis dans ce que l’on écrit.

Vous avez vu/lu le dernier Divergente (j’invente totalement un nom au hasard ou presque), vous avez des fourmis dans les doigts à l’idée de reprendre la fin, la rallonger, y rajouter une intrigue, une histoire parallèle  ? C’est normal.

Je dois avouer par contre, être étonnée parfois du « tri » que l’on se fait involontairement. Car si je me réfère à ce que je lisais le plus étant adolescente, je devrais me diriger vers l’horreur ou la S-F. Et pourtant, je n’arrive à pondre que des romances (et me retenant bien bien fort pour qu’elles ne soient pas pas parfumées à l’eau de rose en plus !). Noyées dans divers genres selon l’inspiration, mais romances tout de même.

Sans compter que la toute première « chose » terminée sous format de poche, tapée à la machine, reliée avec les moyens du bord et dont la couverture dessinée aux crayons pastels que j’avais osé nommé « un livre » était plutôt une intrigue psychologique sur fond d’enquête, le tout dans un style purement néo-naïf. Mais j’avais neuf ans.

Alors d’où vient cette influence romantique ?

Réponse : bouquins et télé !

Anecdote.

Au cours de mon adolescence, vers 14 ans je dirais, j’avais « gagné » un roman dans une tombola de fête foraine de quartier. Le livre en question resta un moment en plan et pour cause, les pages n’étaient pas découpées et donc impossible de le lire sans y aller à coup de coupe-papier. Il ne devait pas avoir beaucoup de valeur pour celui/celle qui l’avait mis en lot de consolation. Grave erreur qui me profita.

Puis, un jour, je me suis dit, pourquoi pas. Bon, la tête du livre après mon passage, mais cela lui donna un côté « usé » et « vécu » qu’il n’avait pas au départ. Bref ^^

Il s’agissait d’une histoire se passant vers la fin des années 60 si je me souviens bien (bref, pas de portables, ni internet ni 50 shades of Grey, etc.). Et cela commençait tout bêtement par… un dragueur suivant une femme dans la rue. Ah… je me demande encore pourquoi j’ai continué à le lire, la curiosité sans doute.

En fait ce charmant monsieur ne fait pas que la suivre, il la calcule. Mensurations, poids, probabilité de finir dans son lit avant la fin de l’après-midi. En drague, c’est un pro d’après lui-même. C’est également un auteur. Et c’était assez amusant de découvrir ce que peut penser un homme suivant une femme juste au physique.

Seulement voilà.

Le cliché moderne arrive alors que le concept n’était même pas encore inventé (comme quoi). Une grosse dame percute la fille et, action domino, il lui rentre dedans par l’arrière aussi. À sa plus grande joie, il faut dire. Ainsi pas besoin de trouver de prétexte à la noix pour entamer le dialogue.

Seulement voilà (2).

La fille à un cul superbe, un déhanché à faire frémir, une chute de cheveux sur une chute de rein qui laisse songeur… mais elle est moche. Mais alors vraiment vraiment moche.

Vous ne vous y attendiez pas hein ?

Pourtant le type, s’apprêtant à filer après avoir été poli selon les tarifs syndicaux s’intéresse à elle. Comment une fille moche à ce point s’en sort ? Il lui offre un verre, demande à la revoir, etc.

Et non, la fille n’est pas bête en plus du reste, elle sait très bien ce qu’elle est et s’imagine qu’il l’a prise en pitié. Il y a de ça, mais il y a également la curiosité. Une curiosité qui finira en désir et peut être même quelque part, en amour. Bon, je ne vous citerai pas les détails, mais voilà. L’histoire se poursuit (et c’est autre chose qu’After croyez moi, c’est juste superbe). Ce n’était pas vulgaire (ou alors uniquement si le contexte le voulait) et très bien exprimé.

Entre une fille qui sait qu’elle n’aura jamais d’autre opportunité d’aimer et un homme qui malgré son visage ne pourra s’empêcher de tomber amoureux d’elle. D’elle, pas juste de « son corps parfait portant sa laideur comme au bout d’une pique » (cf le bouquin).

Le livre est d‘ailleurs écrit à la première personne, alternant les points de vue de cet homme Pierre et de cette femme, Isa(belle)… ironie ! Comme quoi, là aussi, cette façon d’écrire n’est pas nouvelle et cela ne m’étonne plus, à présent que mon réflexe premier est d’écrire ainsi.

Et c’est ça, ce genre de déroulement que j’aimerais parvenir à construire.

D’un rien, de deux, des différences, de leurs blessures, de leur quotidien, parcourir leurs sentiments et arriver à ça.

Bien que, au fond, le livre se termina sur un adieu, je crois. Je préfère ne pas me souvenir, l’histoire était si belle ^^ »

Il est toujours dans ma bibliothèque. Ayant survécu à tous les ouvrages que j’avais à cette époque. C’est pour dire.

La couverture

Isa
René Roques
Paru en 1966

Le massacre fait au coupe-papier

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